Le festival sur le Milo a été aussi une occasion pour les participants de vivre et découvrir le talent des lutteurs traditionnels de la haute Guinée en particulier de la région administrative de Kankan. Cette lutte qui s’est passée devant les autorités administratives de Kankan a connu la participation de plusieurs jeunes lutteurs. Mais à l’issue de plusieurs combats, un seul a été vainqueur. Il s’agit bien du jeune Oumar Sangaré 19 ans.

Interrogé, il nous a confié qu’il était sûr de sa victoire bien avant la compétition. « Je suis très satisfait de ma victoire mais, déjà je savais que je serai champion parce que je me suis suffisamment préparé pour affronter mes adversaires. Et voilà le résultat ce soir. Et même si on organise une autre compétition de lutte traditionnelle, je sortirais victorieux. Je remercie vraiment les initiateurs et tous mes supporters. »Kaba Soumaoro, arbitre, énumère les critères de cette lutte traditionnelle : » dans notre lutte traditionnelle, il y a des règles qui sont inviolables et si tu le
fais tu seras disqualifié. Il s’agit des coups de poing, coups de pieds et coups de tête. Ce qui est important c’est de prendre ton adversaire avec force et de le renverser dans le ring, là vous êtes déclaré vainqueur. Mais hors du ring, on reprend le combat. Nous sommes très contents de cette initiative qui pousse les jeunes à exercer la lutte traditionnelle et abandonné le banditisme. «
Pour Mamadi Dioubaté, président de la lutte traditionnelle de Kankan, les jeunes de Kankan aiment beaucoup la lutte traditionnelle. Mais malheureusement dit-il : ‘’ les moyens nous manquent Nous avons assez de problèmes pour le développement de la lutte traditionnelle. Nous n’avons aucun moyen et nous n’avons aucune assistance qu’elle soit financière ou matériel. Mais chaque fois que nous organisons la compétition, il y a un la population se mobilisé pour venir suivre. Nous pouvons développer la lutte traditionnelle à Kankan si nous gagnons des moyens et des soutiens et cela peut réduire le chômage et le grand banditisme. Nous demandons au colonel
Mamadi Doumbouya et tout son gouvernement d’aider la lutte traditionnelle de Kankan. Et nous promettons aux autorités que s’ils viennent en aide à ce sport, ils ne vont plus entendre parler de vol et de banditisme à Kankan.
Balla Yombouno et Lamine Sylla