A la faveur d’une conférence de presse qu’il a animée ce vendredi 07 Juillet dernier à la villa N°6 de la cité des Nations à Conakry, le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, Mamoudou Nagnalen Barry entouré de ses principaux collaborateurs a affirmé sans ambages que ‘’notre pays la Guinée occupe la deuxième place dans la production du riz en Afrique de l’Ouest après le Nigéria’’. Ce, malgré les importations d’année en année de cette denrée beaucoup plus prisée. Une importation de denrées alimentaires que le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage qualifie d’ailleurs d’activité normale dans le monde des échanges et du commerce.
Selon Mamoudou Nagnalén Barry, le Nigéria qui tient la tête de peloton des grands producteurs du riz dans la sous-région importe bien du riz tout comme la Chine et l’Inde des puissances pour autant grandes productrices exportatrices de denrées de premières nécessités.
L’important pour la Guinée, notre pays consiste à suffisamment produire, se nourrir et en exporter au même titre que la Chine, L’inde, le Pakistan et le Nigéria.
Une conférence de presse devant un parterre de journalistes des médias nationaux qui se tient un mois après le lancement solennel de la campagne agricole 2023-2024. Ces échanges sans tabou tels que l’a voulu le ministre étaient essentiellement axés sur la refondation déclenchée par le CNRD (comité National du Rassemblement pour le Développement) depuis la prise effective du pouvoir le 05 Septembre 2021 sous la conduite éclairée du colonel Mamadi Doumbouya.
Une heure 55 mn d’horloge soutenue de questions-réponses aura permis au ministre de l’Agriculture et de l’Elevage d’éclairer la lanterne des uns et les autres sur les diagnostics réalisés en vue de parvenir à un changement radical dans le secteur Guinéen de l’Agricultrice et de l’élevage.
Le ministre Barry a largement édifié les journalistes sur les cinq principes de la refondation verte notamment la Mécanisation du secteur, le financement et les intrants agricoles etc… C’est dans cette optique que le budget du département de façon globale est passé de 600 milliards à plus de 1.900 milliards de nos francs grâce à la volonté manifeste du CNRD, de son gouvernement et singulièrement du président de la transition pour qui le secteur agricole constitue une des priorités sans lesquelles, le développement socio-économique n’est nullement possible a déclaré le Ministre Barry. Selon lui aucun secteur du département n’a été occulté.
En matière d’engins agricoles, le ministère mise sur un total de 500 tracteurs dont 350 sont déjà disponibles, des motoculteurs, des moissonneuses-batteuses, plus de 30.000 tonnes d’engrais sont livrées aux paysans à travers les grandes régions de production ; plus de 40 milliards de Francs Guinéens sont engagés pour un bateau de maïs qui ne tardera plus à être dans nos murs ; des moissonneuses- batteuses du maïs au nombre de 30 sont déjà achetées par l’Etat avec quelques 2000 tonnes de semences de maïs commandées pour nos paysans.
Quant à la pomme de terre, les producteurs sont passés de 50.000 tonnes à 80.000 tonnes avec l’appui financier de l’Etat. Ces mêmes paysans producteurs de Pomme de terre respectueux de leurs engagements promettent aller jusqu’à 170.000 tonnes en 2024.
Quant à l’igname, l’Etat a engagé plus de 40 milliards de nos francs pour appuyer les producteurs cette année. Quant au secteur de l’élevage il a déjà bénéficié de près de 50 milliards. Mieux dans le but d’améliorer la qualité de production de lait et de viande, nous avons commandé des chèvres, mais aussi des moutons de gros gabarits, en vue d’améliorer le cheptel Guinéen.
Le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage s’est félicité pour dire que la Guinée est autosuffisante de 60 à 65% en matière d’alimentation. Selon Monsieur Barry notre pays a pu pour le moment résister à la crise en Ukraine. Car, le Marché Guinéen n’a pas connu trop de changements en matière de prix de denrées alimentaires.
Sékou Bantoun FOFANA